L’emploi des séniors
Dans notre pays, après soixante ans, une personne sur trois seulement reste active sur le marché du travail.
Au Japon ou en Suède, la proportion est inverse, deux sexagénaires sur trois sont en activité.
La situation s’est pourtant nettement améliorée depuis la fin des années 1990, 29% des 55-64 ans y étaient en activité alors que nous sommes maintenant passés à 56%.
Mais cette amélioration concerne surtout les moins de 60 ans, qui atteignent un taux d’emploi de 73% en 2020.
Plusieurs études concluent que les freins à l’emploi des séniors sont à chercher à la fois du côté des entreprise et du côté des salariés.
Les principaux facteurs qui freinent les entreprises : la perte d’employabilité (conditions physiques ou manque de formation), et le niveau de salaire (rémunération à l’ancienneté décorrélée de la productivité).
Pour beaucoup de spécialistes, l’amélioration de l’emploi des séniors se travaille tout au long de la carrière professionnelle.
Dès l’amont on doit réfléchir à la prévention, à l’évolution des qualifications et à l’aménagement des postes.
Des solutions sont accessibles : limiter la fatigue physique ou le stress, maintenir les actions de formation auprès des séniors, faire évoluer le management vers le tutorat en fin de carrière.
Pour rejoindre la pratique d’autres pays il faut surtout faire évoluer les mentalités et repenser la place des seniors dans l’entreprise.