RECRUTEMENT : TENDANCE DU BOOMERANG
Une nouvelle tendance impacte les pratiques de recrutement avec des collaborateurs qui, ayant quitté l’entreprise pour des raisons diverses, choisissent de la réintégrer : cela se produirait dans 15% des cas, et 40% des salariés seraient ouverts à cette idée.
Pour l’entreprise, le premier avantage est de réduire les coûts de recrutement et de faciliter l’intégration avec une prise de fonction limitant le risque d’erreur et des temps de sourcing et d’évaluation des compétences allégés.
Par ailleurs, un collaborateur souhaitant revenir dans son ancienne entreprise démontre qu’il ne s’y sentait pas si mal, ce qui peut avoir un impact positif sur ses collègues prenant conscience que « l’herbe n’est peut-être pas plus verte ailleurs… »
En outre, réintégrer un ex-collaborateur témoigne de la capacité d’ouverture d’esprit de l’entreprise qui donne un signal très positif pour sa marque employeur.
Le collaborateur candidat au retour est, pour sa part, en mesure de faire valoir sa capacité à être très rapidement opérationnel du fait de sa connaissance de la culture, des valeurs, des modes de fonctionnement des équipes et des métiers ; s’y ajoutent de moindres besoins de formation…
Il doit aussi capitaliser sur de nouvelles façons de travailler et de nouveaux savoir-faire issus d’expériences effectuées ailleurs pour valoriser les idées et pratiques qu’il peut apporter.
Cette démarche ne peut aboutir, bien entendu, qu’en l’absence de conflit lors du départ du collaborateur ; elle suppose cependant que les organisations modifient leur appréciation sur le démissionnaire, souvent considéré comme manquant de loyauté.
Il faut aussi qu’elles s’attachent à entretenir un lien avec les anciens collaborateurs, comme par exemple en les intégrant dans un programme de cooptation.
Le recrutement boomerang constitue une option d’évolution qu’entreprises et candidats à l’emploi doivent prendre en considération…
Evelyne PHILIPPON