Recrutement des cadres, l’incertitude

RECRUTEMENT DES CADRES … L’INCERTITUDE

Selon les récentes prévisions publiées par L’APEC, les intentions de recrutement des cadres devraient rester modestes au premier trimestre 2021 avec quelques signaux marquants :

Les intentions de recrutement des cadres : au 1er trimestre 2021, maintien au même niveau qu’au 4ème trimestre 2020 avec amélioration par rapport à la chute enregistrée en 2020 mais des prévisions en-deçà des niveaux enregistrés en 2019.

Dans l’industrie, des intentions deux fois plus élevées que celles de fin 2020.

Informatique, Commercial, Etudes/ R&D et production industrielle, travaux et chantiers concentrent les 2/3 tiers des recrutements.

Selon l’APEC, l’attentisme est de rigueur : 45% des entreprises déclarent être en mesure d’anticiper leur niveau d’activité dans les prochains mois, versus 52 % en septembre.

De nombreux signaux faibles :

  • les TPE décrochent : pour 1/3, l’activité a baissé de 50 %, avec un frein sur les embauches en 2020, la 1/2 d’entre elles ont annulé/décalé leurs recrutements.

  • Les offres d’emploi de l’Apec dégringolent : moins 29 % par rapport à la même période 2019, (surtout automobile et aéronautique).

  • L’inquiétude grandit chez les cadres : ¼ craint de perdre son emploi = 5 points de plus qu’en décembre 2020.

  • Les débutant exposés à une baisse des offres d’emploi de 30 % et priorité aux profils expérimentés; la prime à l’embauche instaurée à l’été n’ayant pas permis d’inverser la tendance.

  • Des seniors toujours malmenés sur le marché du travail : sur 370 000 cadres inscrits à l’Apec, 1/3 ont plus de 55 ans.

Les interrogations demeurent, l’Apec anticipant un scénario noir en 2021, solde net négatif entre créations et destructions de postes.

Dans ce contexte, les cadres restent proactifs face à la crise : plus nombreux qu’en septembre 2020 à avoir consulté des offres d’emploi et mis à jour leur profil sur les réseaux sociaux ou ajusté leur CV.
Des envies de mobilité à un niveau élevé : 36 % des cadres prêts à changer d’entreprise et 30 % de souhait de changer de région.

Evelyne PHILIPPON