La semaine de quatre jours fait ses premiers pas en France.
Et en fait il s’agit surtout de la semaine répartie en quatre jours, car la semaine de quatre jours s’associe obligatoirement à une réduction du temps de travail.
On parle donc d’une organisation du temps de travail qui libère une journée pour ses activités personnelles, et qui conduit à travailler les quatre autres jours environ 8h45 au lieu de 7h, sur une base de 35h hebdomadaires.
Cela peut paraitre paradoxal à l’heure ou la qualité de vie au travail et la prévention des risques psychosociaux sont au cœur de la préoccupation des managers.
Mais quelques expérimentations, notamment en Grande Bretagne, sont positives et mettent en avant une réelle amélioration de l’équilibre vie privée-vie professionnelle, entrainant un taux de démission nettement plus faible, et une forte augmentation du sentiment d’appartenir à une entreprise ou « il fait bon travailler ».
Étonnement, 70% des salariés concernés estiment qu’ils se sentent moins fatigués, avec une charge mentale diminuée, et bien entendu une réduction des pertes de temps dans les trajets domicile-travail.
C’est souvent vu comme un moyen complémentaire à offrir à ceux qui ne peuvent pas bénéficier du télétravail.
Cette nouvelle organisation s’applique bien aux « cols bleus » qui en sont généralement exclus.
Cela étant, les premiers essais sont marginaux et la flexibilité n’est pas au cœur des préoccupations des salariés, avec en tête la rémunération (66%), la sécurité de l’emploi (40%) et le plaisir au travail (37%).
Mais cela pourrait être un nouvel outil offert aux entreprises pour améliorer la satisfaction au travail.